Aujourd’hui, l’incroyable ascendance prise sur nous par l’image, sous toutes ses formes, soulève de nouvelles questions.
Face à cette montée en puissance, nous sommes encore dans le bégaiement, nous naviguons à vue. Notre relation quotidienne entretenue avec les images se nourrit avant tout de notre sympathie ou de notre antipathie et n’est pas suffisante pour nous renseigner sur le pouvoir qu’elles ont ou non sur nous, ni sur la manière précise dont nous les recevons.
Il devient pourtant nécessaire pour comprendre notre monde d’approcher cette diversité avec la conscience retrouvée qu’étant spectateurs, nous sommes également acteurs. C’est par notre perception que nous donnons aux images toute leur mesure, leur ampleur et leur singularité, quand elles nous invitent à le faire.