Enjeux
Ce ne sont pas les images qu’il faut contrecarrer, mais bien cette trop grande passivité, voire cette torpeur qui s’installe insidieusement désormais face à elles. Il n’est donc pas question d’entrer dans un processus de stigmatisation non plus que de dénonciation, mais bien plutôt de saisir quelles sont les identités et les actions des images, comment elles sont des filtres au réel et à quel moment elles opacifient ce réel ou au contraire le révèlent.
S’intéresser aux images dans leur globalité :
Images fixes et images en mouvement, peinture, dessin, photo et cinéma (des origines à nos jours), mais également toutes les nouvelles familles d’image, générées par le numérique (images tactiles, 3D, réalité virtuelle, etc.) et la diversité de leurs contenus (internet, jeux vidéo, publicité, etc.).
Mais tout aussi, nos images mentales : rêves, souvenirs, projections…
Favoriser
la réflexion et la compréhension de ces images.
Initier
un élan vers une conscience plus active dans la relation que nous entretenons avec elles.
Faire
avec ce qui est, ce qui se présente à nous – ou plutôt, se servir de ce qui est.
Et ainsi :
- Permettre de reconnaître les actions des images et leurs territoires.
- Susciter une parole critique à leur égard.
- Se positionner plus librement, s’émanciper face à elles.
- Découvrir de nouvelles formes d’images, suscitant la rencontre de nouveaux mondes et de nouveaux imaginaires.
L’intention est avant tout de donner le goût d’une perception plus libre, le désir de recevoir les images avec plus de conscience, l’envie de comprendre où elles veulent parfois nous mener et pourquoi nous y opposons souvent si peu de résistance, de sens critique. Pouvoir leur faire face, donc, mais aussi pouvoir les apprécier à leur juste valeur. Approcher cette diversité avec cette conscience retrouvée qu’étant spectateurs, nous sommes également acteurs, car c’est par notre perception que nous donnons à l’image toute sa mesure, son ampleur et sa singularité quand elle nous y invite.